Taire ce feu qui consume
En léchant l'âme
De sa langue natale
Repriser les mots déchirés
Au bord des coutures
Par le fil invisible
Du silence
Laisser choir
Cette chose indicible
Comme un bruit mat
Au fond du corps
Eplucher encore
Le surplomb du vide
Par le geste des mots réparés
Repasser quelque part en soi
Où heurte ce vacarme
Qui couvre le pépiement des oiseaux
Et atteindre ce rien
Qui clot les paupières
De l'instant perdu